Certains assurent de même que ses origines remontent à l'époque des Gaulois... Ce que l'on sait de façon sûre, c'est que son livre généalogique a été créé en 1884, à Niort. Une fois de plus, la passion d'éleveurs a permis de sauvegarder une race vouée à l'oubli. Vers 1980, il ne restait plus en effet qu'une soixantaine de nos baudets poitevins alors qu'à l'horizon 2000 plus de 200 sujets étaient répertoriés en Europe.
C'est grâce au Parc naturel régional du Marais poitevin avec les Haras nationaux, en association avec le Syndicat des éleveurs et l'Association pour la sauvegarde du baudet du Poitou, avec la création de l'Asinerie Nationale, sise à Dampierre sur Boutonne (17), que ces sympathiques ânes ont encore droit de cité dans leur berceau de race. À l'instar de ses cousins, le baudet du Poitou affiche un caractère débonnaire et tranquille qui autorise sa présence auprès de tous les publics.
Pourtant, c'est plutôt ses qualités d'excellent reproducteur qui le font rechercher. En effet, c'est grâce au baudet qu'est assurée la production des mules poitevines, réputées pour leur puissance en attelage.
Standard : bien charpenté et de grande taille, 1,40 m à 1,55 m pour le mâle pour un poids variant de 250 à 430 kg, le baudet arbore une épaisse fourrure dotée de mèches longues au poil dru. Bai brun ou "châtaigne", la robe peut aussi varier d'une couleur proche de la fougère sèche à un bai brun très foncé. La répartition de la couleur a également son importance. Le museau, le nez et le tour des yeux s'agrémentent d'une douce couleur blanche argenté tandis que le dessous du ventre et l'intérieur des cuisses arborent un gris bien clair.